Adrien Sassier
Compositeur et Orchestrateur
Adrien Sassier
Compositeur et Orchestrateur

░ Aussi bien nourri du symphonisme XXème et XXIème siècle (M. Ravel, R. Strauss, H. Dutilleux, J.-L. Florentz) que de l’éclectisme de la musique de film (J. Williams, J. Goldsmith, B. Herrmann, D. Elfmann), j’ai à cœur de composer aussi bien à l’image que pour le concert.
Vous pouvez me retrouver sur ma chaîne YouTube d’analyse de musique de film Point de Synchro, mais également sur la webradio La Grande Evasion et la chaîne Twitch Studio 440. Nulle inquiétude, vous avez affaire à un passionné !
Le Monde de Bobby
(sept. 2020), bande-originale pour une série de Coline Pagoda, pour orchestre, électronique et guitares électriques (63’30’’). Diffusion à venir.
Réalisée par Coline Pagoda, cette série de 7×20 min traite du rapport à l’enfance et l’imaginaire d’enfants, adolescents, jeunes adultes et parents embarqué dans une aventure mêlant ordinaire et extraordinaire. A l’origine, une surprise d’anniversaire pour une amie fêtant sa 13 année s’éloigne du plan établi et engendre des conséquences inattendues sur l’entourage des deux amis… et sur eux-mêmes.
Tout l’intérêt de la musique dans cette série, aux couleurs orchestrales aussi bien lumineuses et oniriques que nocturnes et teintée d’une douce mélancolie, est de raconter ce que l’image ne dit pas, et de déployer ce qu’elle murmure : une magie de l’instant et des relations. Très narrative, elle se révèle être un personnage à part entière, un liant empathique entre des enfants perdus qui ne demandent qu’à se retrouver. Dotée d’une belle conscience musicale, Coline a pu anticiper dès la phase d’écriture et le tournage les moments d’intervention de la musique et s’ouvrir à mes propositions pour concrétiser sa vision artistique pleine de rêves et de tendresse. Assurément un projet inoubliable !
Le Pays Perdu
(nov. 2019), pour trombone ténor soliste, 5 trombones ténors, 1 trombone basse et 1 tuba (18’40’’). Commandée par Félix Pereira (tromboniste), et dédiée à ce dernier. Création à venir.
Commandé par Félix Pereira, tromboniste en Master au CNSM de Lyon dans la classe de Michel Becker, ce concerto pour trombone requière un effectif peu courant : en plus du ténor soliste, 5 autres trombones ténors, 1 trombone basse et 1 Tuba ! L’occasion en une vingtaine de minutes de dépeindre un univers d’heroic-fantasy en un prologue et 7 tableaux, d’une nuit étoilée à une autre. Une grande aventure aussi bien qu’un chemin intérieur caractérisera chaque tableau, ayant chacun à cœur d’explorer une grand nombre de possibilités timbrique et harmoniques d’un pareil ensemble de cuivres (notamment avec leurs sourdines). L’héritage de John Williams, Richard Strauss ou encore Jean-Louis Florentz s’y ressent particulièrement.

Une seule femme endormie
(avr. 2019), pour soprano et électronique (6’15’’). Dédiée à Raphaële Kennedy. Création : Raphaële Kennedy, au GMEM le 17 juin 2019.
Adapté du poème de Pierre-Jean Jouve et dédiée à la créatrice Raphaële Kennedy, cette pièce pour voix et électronique fut un premier travail électroacoustique sur la transformation de timbres organiques, allant de la recherche de plénitude à l’étrangeté et in fine au manque et à l’illusion. Le forme imposée par le texte offre une structure claire et une évolution limpide aux textures troublées et mouvantes, allant progressivement du rêve à une réalité plus amère, voire à des limbes abstraites. La voix pure de soprano légère, magnifiquement interprétée ici par Raphaële Kennedy, charme aussi bien qu’elle attriste par ses lignes mélodiques sinueuses et son intensité permanente, et incarne par son caractère soliste quasiment à elle seule l’une des très nombreuses possibles lectures du texte original.

Voyage au-delà des cimes
Dédié à l’ensemble à plectres de l’Académie de Mandolines et du Conservatoire de Marseille dirigé par Vincent Beer-Demander, ce 1er mouvement d’une pièce en 3 parties est une fable sur l’amitié – celle que je voue justement à la plupart des membres de l’orchestre – prenant la forme d’un éclairage progressif, partant d’un sieste à l’ombre des arbres à une tempête jusqu’à l’envol au-delà des cimes. D’esthétique post-romantique, l’écriture des mandolines tend à valoriser leur timbre léger et brillant, en perpétuel mouvement, là où celle des guitares et contrebasses assoit et donne du ventre à un orchestre de plus en plus animé.